Les petits footballeurs en herbe ont tout doucement repris le chemin des terrains ces dernières semaines après de longs, très longs mois sans ballon. Et pour rattraper le temps perdu, les clubs multiplient les initiatives. C'est le cas du Sporting Bruxelles à Neder-Over-Hembeek. Si la saison est désormais terminée, après une courte reprise, le club a annoncé une bonne nouvelle à ses membres: une semaine de stage sera offerte aux jeunes durant l'été.
Club formateur mais aussi à vocation sociale, le club accueille 450 jeunes, souvent issus de milieux défavorisés, qui ont particulièrement été touchés durant cette crise: vie en appartement, sans jardin, sans balcon et donc sans football. "Et, l'attente était énorme", explique Mohammed Ban Abdellah, manager du club. "Durant le confinement, j'ai reçu des messages d'enfants de 8 ans qui me demandaient quand les entraînements reprendraient."
Heureusement, les entraînements ont pu reprendre en mai. Malheureusement, les travaux des terrains synthétiques ont débuté début juin et tout a à nouveau du être interrompu. Bref, les jeunes du Sporting Bruxelles auront eu très peu d'occasions de se changer les idées depuis plusieurs mois. "Et cela va encore être dur malgré le déconfinement", explique Mohammed Ban Abdellah. "Il est fort probable que beaucoup de nos jeunes, issus de milieux populaires, ne partiront pas en vacances cette année. On a donc voulu proposer une solution pour qu'ils aient une activité durant ces vacances. Je pense que cela va soulager beaucoup de parents. Bien entendu, 60-70 Euros, ce n'est pas énorme dans le budget d'une famille mais c'est aussi la possibilité pour les parents de souffler un peu et d'occuper leurs enfants. On avait envie d'organiser ce stage en juillet. Malheureusement, les travaux sur les terrains nous en empêchent. Ce sera donc pour août. "
Un geste pour cet été mais les cotisations ne seront, elles, pas remboursées. "Un enfant coute beaucoup plus au club que le prix de sa cotisation. La différence est gommée par les subsides ou le sponsoring. Nous avons fait nos calculs et, en terme d'heures sur le terrain, le prix payé par les parents couvrait déjà les heures prestées cette saison. Il nous est donc paru normal de refuser les demandes de remboursements. Et lorsque nous expliquons cette logique, la plupart des parents la comprenne. Même si, pour le moment, nous ne sommes pas trop impactés financièrement par cette crise, nous devons rester prudents. D'autant plus que nous n'auront pas les rentrées d'argent issues des tournois de fin de saison cette année."