Avant de chanter sous son nom, Sharon Van Etten a servi l'industrie musicale en assurant la promo au sein du petit label Ba Da Bing Records, structure qui allait bientôt s'imposer dans le business en signant Beirut. Depuis ce premier job, la chanteuse est devenue l'une des égéries de la pop alternative. Proche de Bon Iver ou The National, elle a collaboré avec Norah Jones, Josh Homme (Queens of the Stone Age), John Cale (The Velvet Underground) et tant d’autres. En marge de la musique, son nom défile également dans différents génériques. Aperçue dans la troisième saison de la série "Twin Peaks" ou au casting de "The OA" sur Netflix, l'artiste a tracé un itinéraire atypique. De cordes acoustiques grattées dans les bars de Brooklyn aux refrains mélancoliques entonnés dans des salles mythiques, Sharon Van Etten a visiblement compris comment crever l'écran. "Mon parcours peut sembler attrayant et savamment étudié mais, dans les faits, je n'ai jamais suivi de plan de carrière. Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait par passion. Les gens qui me connaissent depuis longtemps le savent, je n'ai pas changé. Ma présence au cinéma, par exemple, tient d'abord à une opportunité, à un défi que j'ai accepté de relever. Mais je ne cours pas après les rôles au cinéma, je ne cherche pas spécialement à développer ma carrière d'actrice. Je redoute de voir surgir des paparazzis devant chez moi, d'être reconnue dans la rue, de compliquer la vie de mes proches. Mon seul souhait, c'est de rester moi-même. De continuer à faire ce que j'aime. La starification, je laisse ça aux autres."