Pari réussi pour le salon de l’auto à Bruxelles, après deux années d’absence, le public était à nouveau au rendez-vous de cette édition anniversaire, la 100e. Près de 271.000 visiteurs (chiffre qui reste à être confirmé à l’heure d’écrire ces lignes) ont arpenté les allées du Palais du Heysel. Ce qui est pas mal, même si c’est un petit peu en dessous des 300.000 visiteurs espérés par les organisateurs.
Des visiteurs pas toujours satisfaits
En tout cas, les organisateurs comme les exposants parlent de réussite, même si c’est un peu plus nuancé du côté des visiteurs.
Certaines personnes que nous avons rencontrées, se sont plaintes du fait que ce salon était beaucoup plus petit que les autres années (près de deux fois plus petit par manque de palais disponibles) et donc, qu’il était beaucoup plus difficile de circuler dans les palais.
D’autres ont été déçus par l’absence de stands entièrement dédiés à la moto, mais aussi par la cherté des véhicules exposés.
Des griefs dont les organisateurs ont bien conscience et dont ils vont tenir compte pour la prochaine édition : "Il est clair que pour le salon 2024 on va devoir faire passer un message : il est important de proposer des véhicules peut-être un peu moins chers, plus d’entrée de gamme ; des véhicules peut-être que le grand public est plus en mesure de s’offrir que des modèles haut de gamme qui ont pu être présentés sur le salon en 2023", reconnaît Christophe Dubon, porte-parole de la Febiac, Fédération belge de l’automobile et du cycle.
Un salon toujours marqué par la crise
Côté exposants, on se dit aussi très satisfait, même si on reconnaît que la situation économique reste compliquée : "Lorsque l’on a imaginé le salon, on n’était pas du tout certain que le public allait revenir, c’est donc un soulagement", confie Jean-Marc Ponteville pour le groupe D’Ieteren.
"Il y a bien sûr l’inflation. Il y a aussi quelque part cette transition que l’on connaît, qui fait un peu peur et qui suscite pas mal de questions", ajoute ce responsable. "On a encore évidemment les suites de la pandémie, de la crise des semi-conducteurs et de la pénurie, par exemple, de chauffeurs routiers qui fait que les délais de livraison restent longs. Donc la situation est très complexe. Elle va s’améliorer bien entendu. Mais je pense que beaucoup de nos clients ont anticipé leur achat et qu’ils se sont plus ou moins accommodés à cette situation. Mais cela reste effectivement difficile pour toute la chaîne : pour les concessionnaires qui sont en première ligne, pour l’importateur, mais également pour les usines. Mais malgré tout, ce n’est pas un énorme problème ici pour le salon puisque les visiteurs sont là."
Une transition électrique qui continue à poser question
Concernant les questions (et elles sont nombreuses) que les Belges se posent par rapport transition électrique, et qui ont été rapportées lors de ce salon, elles vont maintenant devoir être prises en compte par le secteur automobile, affirme Christophe Dubon. "Mais aussi par le monde politique qui veut imposer cette technologie au grand public."
Le salon de l’auto, lui, reviendra l’année prochaine. Les dates sont déjà posées : du 12 au 21 janvier 2024.