L'expérience des grands rendez-vous a fait la différence pour Simona Halep, lauréate dimanche à Toronto du 9e WTA 1000 de sa carrière, en maîtrisant 6-3, 2-6, 6-3 la puissante Brésilienne Beatriz Haddad Maia, néophyte à ce stade d'un tournoi de cette catégorie.
A deux semaines de l'US Open, où son meilleur parcours s'est arrêté en demi-finale en 2015, la Roumaine (15e mondiale) confirme son bel été, marqué par une demi-finale à Wimbledon. Et plus globalement son retour en forme, un an après être sortie du Top 10 en raison d'une série de blessures à une épaule et une cuisse.
Top 10 que l'ancienne N.1 mondiale (en 2017), sacrée à Roland-Garros (2018) et Wimbledon (2019), devrait réintégrer avant Flushing Meadows, avec ce 24e titre au palmarès.
Deux fois lauréate de l'Open du Canada, en 2016 et 2018, éditions alors jouées à Montréal, Halep avait à son actif la force de l'habitude pour sa 18e finale d'un WTA 1000, face à une adversaire qui découvrait ce contexte particulier qu'aucune autre Brésilienne avant elle n'avait d'ailleurs connu.
Il y avait néanmoins de quoi se méfier face à la 24e mondiale, dont la force guerrière a eu successivement raison de la Polonaise N.1 mondiale Iga Swiatek en 8e, puis de la Suissesse Belinda Bencic (12e) et enfin de la Tchèque Karolina Pliskova (14e).
L'effet Muratoglou
Pour leur quatrième confrontation, la Roumaine, menant jusque-là deux victoires à une, a démarré piano, sanctionnée par pas moins de 5 doubles-fautes sur son premier jeu de service et subissant les agressions au fond de court d'une adversaire alors nullement intimidée par l'enjeu.
Mais après une petite colère, elle s'est vite ressaisie. Elle a inversé la situation en retrouvant de la justesse et en variant les coups, tant et si bien qu'elle a fait déjouer Haddad Maia, pour remporter six jeux d'affilée.
Au second set, la gauchère de Sao Paulo est repartie de plus belle, s'emparant du service de son adversaire à deux reprises, pour s'échapper 4-0. Redoublant d'agressivité dans les échanges, elle a poussé Halep à la faute, pour logiquement égaliser.