Chaise rotative, marche martienne, simulateur d'apesanteur : ils s'exercent comme de vrais astronautes. Ils s’appellent Martin, Romain, Florian, Bastien, Gaspard, et Auriane, six jeunes étudiants en sciences de l'UCL.
Il y a quelques mois à peine, ils ne se connaissaient pas du tout. Aujourd'hui, ils vivent leur baptême du mal de l'espace. Premier exercice : la chaise rotative. Chacun à leur tour, ils sont attachés, yeux fermés, pendant une minute, à une chaise qui tourne sur elle-même. But de l’exercice : créer une distension entre la vision et l’équilibre de l’oreille interne. Une fois debout, ils se précipitent jusqu’à un bureau pour réaliser un tracé sur une feuille de papier. Tous ont la tête qui tourne après une minute et ont du mal à dessiner un croquis correct après leur passage sur la chaise.
Bastien, vacille et sa marche est hésitante. Il parvient, toutefois, à réaliser un exercice correct. D’ici un mois, il sera commandant à bord de la station Mars society nichée en plein cœur du désert de l'Utah aux Etats-Unis, une base de huit mètres de diamètre où ils effectueront à la fois des missions scientifiques et vivront confinés pendant quinze jours.
Leur eau sera rationnée et leur nourriture lyophilisée. Toute sortie à l’extérieur de la station s’effectuera en combinaison d'astronaute. Des conditions parfaites pour se sentir sur Mars à l’exception de la sensation d'apesanteur, bien sûr. Alors pour en avoir une petite idée, ils s'exercent à une marche martienne à l’Euro Space Center de Redu. Attachés à un énorme ressort, les pieds touchant à peine le sol, ils réalisent des bonds de plus d’un mètre.
En réalité, leur séjour à l'Euro Space Center, est surtout, l'occasion pour ses six jeunes d'apprendre à mieux se connaître avant de se retrouver confinés dans cet espace restreint, à plus de 4h30 du premier centre hospitalier.
Il y a près de 5 ans, nous avions déjà suivi une autre équipe de six étudiants dans le désert même de l'Utah.
Lucie Dendooven
