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"Slack’Time", c’est l’heure de la haute voltige au-dessus du vide

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Vous avez sûrement déjà pu en observer quelques adeptes à l’œuvre dans des parcs, en équilibre sur une corde tendue entre deux arbres. Cette pratique sportive, c’est la slackline, et elle commence seulement à se développer dans nos contrées.

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Marcher au-dessus du vide, mais aussi faire le vide

Ils ne sont qu’une petite cinquantaine à faire partie de la fédération belge de slackline. Ces amateurs de sensations fortes ne se contentent plus des parcs et tendent leur ligne dans des lieux atypiques, parfois à une centaine de mètres au-dessus du vide. Parmi ceux-ci, Sami Cooreman, fondateur du groupe " Slack Time ". Cet affamé d’escalade s’est vu privé de sa passion il y a un peu plus de deux ans, après une grosse blessure au bras. C’est comme ça qu’il s’est redirigé vers la slackline, une discipline sportive qui lui a permis de retrouver son équilibre tant sur ses jambes que dans son esprit : " Quand on tend une ligne et qu’on se met à marcher en équilibre, c’est une sensation hors du commun. Je compare souvent ça à une sorte de méditation " nous dit-il.

De l’assiduité et de la technique

En deux ans, Sami n’a cessé de repousser ses limites. Avec sa compagne Théodora, il recherche chaque semaine de nouveaux défis. Son record : 440 mètres parcourus au-dessus d’une carrière, sans tomber. Une référence belge en la matière ! Mais qu’on ne s’y trompe pas, ce genre de performance ne se réalise pas sans un travail assidu et beaucoup de technique. Et cela sans compter sur l’impact de la météo.

Sami et Théodora tendent leurs lignes en toutes saisons, et ont même fait du climat bien de chez nous un allié : " Le vent a tendance à nous faire gagner de l’équilibre, sa pression limite l’oscillation de la sangle et nous permet d’avoir une meilleure stabilité. Cela dit, c’est mieux quand il souffle en continu, sinon les bourrasques tendent à nous faire perdre nos repères quand la sangle se relâche " explique Sami.

Highlining in southern Bavaria
Highlining in southern Bavaria © Tous droits réservés

Une recherche continue de nouveauté

Forts de leur expérience, Sami et Théodora profitent de leurs voyages pour découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles occasions d’accéder à des paysages hors du commun, grâce à la vue qu’offrent les slackline. Dans le sud de la France, les deux funambules ont pu installer une ligne de 140 mètres de long, qui leur a ouvert un panorama extraordinaire sur le Vercors : " On voit les choses autrement. Il n’y a plus d’obstacles qui pourraient nous cacher les paysages comme en randonnée. On a une vue à 360 degrés, c’est magnifique ! " s’exclame Théodora en même temps qu’elle sécurise son baudrier.

En parlant de sécurité, les "slackeurs" peinent malheureusement encore aujourd’hui à convaincre certaines institutions. Ce sport méconnu peut faire peur et pourtant, tout est calculé pour se préserver du danger. Il est encore difficile d’obtenir les autorisations pour tendre des lignes dans des lieux non référencés par la fédération belge. Mais Sami ne s’arrête pas là, et continue d’encourager chacun à découvrir cette pratique. Son prochain projet est d’ailleurs de relier le fort de Huy jusqu’à un autre immeuble, pour établir le record belge de la plus longue ligne urbaine avec une longueur de 260 mètres. Et si cela peut se faire pendant une journée de festivités, c’est encore mieux !

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En attendant, Sami et Théodora proposent des initiations à la slackline à travers leur groupe Facebook " Slack’Time ". Chaque semaine, plusieurs adeptes et curieux viennent les rejoindre pour profiter ensemble de la magie procurée par l’équilibre au-dessus du vide.

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