Mais si elles démocratisent la finance et promettent bien souvent zéro commission, les apps de trading savonnent aussi la planche des investisseurs inexpérimentés, s'alarment certains experts.
Aux Etats-Unis, le gendarme des marchés (la SEC) enquête pour savoir si ces sociétés encouragent les transactions de manière irresponsable, via de multiples relances et en donnant l'impression que l'investissement est un jeu.
Son équivalent britannique (la FCA) a prévenu en mars que les jeunes investisseurs, dont beaucoup de femmes et de personnes issues de minorités au Royaume-Uni, avaient le plus à perdre. Selon l'une des études de l'autorité, près des deux tiers des sondés verraient leur niveau de vie affecté "de manière déterminante" en cas de lourdes pertes. Bien loin de l'adage selon lequel il ne faut investir que ce que l'on est prêt à perdre.
"Ces nouveaux investisseurs placent leur confiance dans les nouveaux médias (comme Youtube ou les réseaux sociaux) pour trouver conseils et actualités", relève enfin le régulateur.
Pour certains jeunes spéculateurs, la chance a déjà tourné. A Bombay, le designer Ali Attarwala, 30 ans, a fait une pause après une mauvaise expérience cette année avec les cryptomonnaies. "Ces applications permettent d'acheter facilement des actifs spéculatifs comme les cryptos mais celles-ci restent très volatiles", explique-t-il.
Même s'il a aussi vécu des hauts et des bas, Ishan Srivastava reste optimiste. "Quand j'ai commencé, mon capital a fondu de près de 50%", dit-il. "Je ne considère pas cela comme une perte mais plutôt comme le coût de ma formation."