Le sondage RTBF-La Libre "Le choix des Belges" révèle un PTB très en forme. Interrogée sur La Première, Sofie Merckx, cheffe de groupe de ce parti à La Chambre commente ce score : "Les gens sont vraiment à la recherche d’une alternative, d’une rupture avec le système néolibéral et le PTB fait des propositions concrètes. J’espère aussi que les partis traditionnels peuvent entendre cela. La politique actuelle de la Vivaldi n’est pas à la hauteur de la crise que les gens vivent".
Avec quelles formations le PTB pourrait-il s’allier pour gouverner à l’avenir ? "Nous ne ferions jamais une alliance avec un parti comme le MR quand on voit ce qu’il propose pour économiser encore dans les pensions, ce sont vraiment des propositions scandaleuses ! Nous regardons vers les partis dits 'de gauche'. Mais j’ai envie de leur dire : quel bilan font-ils de trente ans de politique néolibérale ? J’ai envie de demander à Paul Magnette : a-t-il envie de changer ce logiciel-là ? Et par exemple de reprendre le contrôle de l’énergie ?"
Selon Sofie Merckx, lorsque le PS voit que le PTB monte, son discours a un peu plus d’accents à gauche, "mais sur ce qu’il pense vraiment du système capitaliste dans lequel on vit, et s’il veut vraiment changer cela, je ne sens pas de changement".
"Nous sommes capables de faire des compromis dans l’intérêt des travailleurs", ajoute Sofie Merckx, qui pense que, lors des prochaines échéances électorales, le PTB pourrait dans plusieurs communes et villes de Wallonie "avoir des bourgmestres et échevins qui pourraient gérer comme nous le faisons à Zelzate".
Le PTB plaide pour une réforme fiscale : "En Belgique on a plein de millionnaires, milliardaires même. Si on les taxait un peu, on pourrait faire rentrer 20 milliards d’euros en plus dans les caisses de l’Etat. Pourquoi on ne va pas chercher, pour une fois, là-bas un petit peu d’argent pour payer par exemple des pensions plus dignes aux gens".
Dans le contexte de la crise énergétique, "le gouvernement a décidé de laisser fluctuer selon le marché les prix du gaz et de l’électricité, on n’est pas à l’abri de hausses. Il aurait fallu, comme en France bloquer les prix au niveau du consommateur. Cela aurait aussi empêché l’inflation des prix des autres produits".