Nous constatons de plus en plus la corrélation entre les droits de l’homme et les différentes crises auxquelles nous sommes confronté·es. Nous ne pourrons faire face aux changements climatiques sans lutter contre les inégalités. Il apparaît aussi clairement que nous devons aborder ces crises depuis une perspective qui tient compte des genres.
Au cœur du dérèglement climatique sévit encore l’injustice entre les sexes. Les effets du chaos atteignent davantage les femmes parce que celles-ci constituent la majorité des populations déshéritées.
En Afrique et en Asie, 70% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont des femmes. Elles sont également 20 millions sur les 26 millions des déplacés en raison d’événements météorologiques extrêmes, et donc plus que jamais exposées aux risques de violence, de harcèlement sexuel et de mariages forcés.
De plus, en raison du rôle que la société leur a assigné, dans les communautés rurales du monde entier, les femmes et les filles sont en charge de la collecte de nourriture, d’eau et de ressources énergétiques.
En Afrique subsaharienne, elles consacrent 40 milliards d’heures par an à chercher de l’eau. Un travail non rémunéré qui empêche les filles d’aller à l’école et perpétue ainsi les inégalités. Elles ont un accès restreint à la formation agricole et technique et au crédit. Elles ne possèdent que 15% des titres de propriété et n’ont donc qu’un pouvoir de décision très limité sur les terres.
Et pourtant ! Les femmes sont des agents de changement essentiels ! Elles ont le pouvoir de faire évoluer les comportements au sein de leurs communautés et sont les premières à réagir en cas de catastrophe comme en temps de conflit.