Les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne ont longuement applaudi vendredi le président du Conseil italien, Mario Draghi, qui participait très probablement à son dernier sommet européen, lui qui a marqué l'histoire de l'Union par sa réaction ferme à la crise de l'euro, lorsqu'il dirigeait la Banque centrale européenne (BCE).
quoi qu'il en coûte
"Nous te souhaitons sur le plan personnel tout le meilleur, 'whatever it takes'", lui a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, en référence au célèbre "quoi qu'il en coûte" de l'Italien. Cette phrase, qui annonçait un arsenal de mesures non conventionnelles de la BCE, avait maté les spéculateurs en 2012, au plus fort de la crise de l'euro.
"Super Mario"
Le dirigeant de 76 ans, surnommé "Super Mario", était devenu Premier ministre de l'Italie en février 2021, mais il a été lâché ces derniers mois par plusieurs partis qui le soutenaient. Il devrait céder la place dans les heures qui viennent à la post-fasciste Giorgia Meloni, à la tête d'une coalition eurosceptique qui inquiète de nombreux dirigeants européens.
Ces derniers mois, Mario Draghi a notamment épaulé la Belgique, aux côtés de la Grèce et la Pologne, pour réclamer l'introduction d'un corridor de prix dynamique sur le gaz, dont les Vingt-sept ont finalement décidé cette nuit de faire élaborer le concept par leurs ministres de l'Énergie et par la Commission.