Info

Sommet OTAN : le ciel belge surveillé par les contrôleurs aériens de la base militaire de Beauvechain

La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, a rendu visite ce mercredi à la base aérienne de Beauvechain.

© RTBF jch

C’est un sommet OTAN extraordinaire qui s’ouvre ce jeudi à Evere. La réunion des pays membres analysera la situation de crise relative à l’invasion russe en Ukraine et à ses implications en termes de sécurité pour les Alliés. Les dirigeants des Etats-membres évoqueront le rôle de la Chine dans cette crise. Ils devraient aussi envisager de nouvelles mesures pour renforcer le dispositif de dissuasion et de défense de l’OTAN. Le Président des Etats-Unis, Joe Biden, fera le déplacement dans la capitale européenne qui accueille d’ailleurs aussi un sommet européen.

Pour assurer la sécurité du sommet de l’OTAN, ce jeudi, il faut notamment surveiller l’espace aérien. C’est une des missions du CRC de Beauvechain, le Centre de Contrôle et de Surveillance de l’espace aérien belge et luxembourgeois. Cet outil militaire peut, si nécessaire, accompagner les missions d’interception en cas d’intrusion de l’espace aérien… Un outil important dans le contexte actuel ! C’est dans ce cadre que la base aérienne de Beauvechain a reçu ce mercredi après-midi la visite de Ludivine Dedonder, la ministre de la Défense.

Le gardien du ciel belgo-luxembourgeois

Inauguré officiellement le 5 octobre 2021, le nouveau Centre de contrôle de l’espace aérien belge (et luxembourgeois) de la Défense assure le contrôle et la surveillance des aéronefs survolant les deux pays, toute l’année et 24H/24. Le CRC (Control and Reporting Center) garantira une vigilance particulière pendant les sommets de cette fin de semaine. "La surveillance est permanente, même si le contexte est particulier et que le sommet de ce jeudi est important, notamment avec la présence de Jo Biden", explique le lieutenant général Marc Thys, vice-chef de la Défense.

Dans la salle de contrôle aérien, une trentaine de militaires se relayent pour assurer une surveillance optimale et constante. Les contrôleurs aériens, concentrés, assurent leurs opérations devant leurs écrans. Face à eux, un immense écran répertoriant les mouvements aériens au-dessus de la Belgique et du Luxembourg. Ces gardiens du ciel sont en contact avec les autres opérateurs de la surveillance aérienne, dont Eurocontrol et Skeyes.

Supervision ministérielle

Pour la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, "la vigilance est habituelle, mais elle est accrue en raison du sommet de l’OTAN. La couverture de l’espace aérien est maximale. En cas d’aéronef (avion, drone, hélicoptère,…) survolant notre territoire sans autorisation, nous sommes prêts à intervenir. Nous avons des avions F16 et des hélicoptères pour garantir notre sécurité en cas de problème".

Le sommet de l’OTAN de ce jeudi ne constitue toutefois qu’un aspect permettant de rehausser la vigilance, selon le colonel Frédéric Linotte. "On pourrait aussi avoir via notre service de renseignement ou via un pays allié des informations nous indiquant qu’il faut être prêt pour autre chose. Dans ce cas-là aussi, nous pourrions également accroître notre attention".

Démonstrations de force

Après avoir visité le Centre de contrôle aérien, la ministre Dedonder a pu s’entretenir avec des unités spécifiques de la Défense. Opération de sauvetage par hélicoptère en mer, unités d’intervention maritime, service de déminage, service de secours de l’hôpital militaire Reine Astrid,… Autant de moyens spécifiques qui peuvent être déployés en cas de crise, tant à l’étranger qu’en Belgique, pour la sécurité de la population.

Enfin, la ministre a pu assister à des exercices militaires sur la base de Beauvechain. Parmi ceux-ci : la simulation du sauvetage d’une victime en zone de conflit. Un drone, des hélicoptères, un avion A400 (le successeur du célèbre C-130) et des véhicules transportant des paracommandos sont entrés en action pour soustraire la victime du feu ennemi. Un simulacre glaçant quand on songe à la cruelle réalité qui s’abat sur l’Ukraine depuis plusieurs semaines.

 

Recevez une fois par jour l'essentiel de l'info

Chaque matin vers 10h (du lundi au vendredi), recevez un condensé des principaux titres de la rédaction web de la RTBF. Et en cas d’événement majeur, soyez les premiers informés par nos newsletters flash.

Articles recommandés pour vous