Les dirigeants de l'UE ont fait pression mercredi, au sommet UE-Balkans, sur la Bulgarie et la Macédoine du Nord pour que ces deux pays résolvent leur conflit qui bloque l'ouverture de négociations d'adhésion de Skopje à l'Union européenne.
Les présidents du Conseil européen, Charles Michel, de la Commission, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre slovène Janez Jansa, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, se sont entretenus avec le président bulgare Roumen Radev et le Premier ministre nord-macédonien Zoran Zaev avant l'ouverture du sommet, au château de Brdo.
"Le dialogue est indispensable pour la stabilité et la sécurité de la région. Avec Ursula von der Leyen et Janez Jansa, nous avons insisté sur l'importance de résoudre rapidement toutes les questions bilatérales qui restent en suspens, afin d'ouvrir la voie à l'ouverture des négociations d'adhésion", a indiqué M. Michel à l'issue de l'entretien.
La Bulgarie bloque des avancées avec la Macédoine du Nord en raison d'un litige autour de questions linguistiques, historiques et identitaires. Au grand dam de l'Albanie, dont l'avancée vers l'adhésion a été liée par certains États membres au dossier nord-macédonien. Et la crise politique en Bulgarie, couplée à de nouvelles élections à venir (le 14 novembre), n'augure pas de relâchement de ce côté.
"Je ne suis vraiment pas heureux du blocage persistant des négociations à ouvrir avec la Macédoine du Nord", a affirmé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. "Il faut les débloquer rapidement, et j'espère que ce sera le cas après les élections".