Dans La Couleur des Idées sur Musiq3, Simon Brunfaut reçoit la philosophe Sophie Galabru. Celle qui a consacré sa thèse à la pensée d’Emmanuel Levinas publie un premier essai aux éditions Flammarion intitulé "Le visage de nos colères" dans lequel elle nous invite à reconsidérer ce sentiment.
Souvent décriée, perçue comme une émotion négative et incontrôlable de surcroît, la colère n’a pas bonne presse. Sophie Galabru, elle, la présente sous un jour nouveau. Pour écrire son essai, elle a mené l’enquête. Ses investigations l’ont penché à se conduire sur la perception de la colère dans l’histoire philosophique et religieuse. S’opposant aux thèses des philosophes rationalistes reprises par le christianisme et particulièrement le catholicisme qui soutiennent, selon le mot de Spinoza, que la colère est une "passion triste", la philosophe montre qu’il existe des colères saines. Sous sa plume, le quatrième des sept péchés capitaux devient vertueux, permettant une émancipation nécessaire, à la fois dans nos vies intimes et dans la préservation du lien social.