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Sophie Wilmès en Irlande : Brexit et intérêts communs entre Belges et Irlandais

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Par W. Fayoumi, avec O. Hanrion

La ministre belge des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, Sophie Wilmès, est, depuis mardi, en visite officielle en Irlande et au Royaume-Uni. Ce voyage devrait durer trois jours.

Sophie Wilmès a déjà rencontré mardi soir, lors d’un dîner, à Dublin son homologue irlandais, Simon Coveney, avec lequel elle a longuement échangé sur le Brexit. "Nous sommes bien sûr revenus sur les récentes déclarations du début de semaine", a déclaré mercredi matin Sophie Wilmès, en évoquant les déclarations du secrétaire d'Etat britannique David Frost sur le déclenchement possible de l’article 16 du protocole nord-irlandais. "Il y a eu des déclarations fortes en début de semaine, mais il faut aussi les resituer dans leur contexte, c’était lors d’une conférence de parti. On voit très bien que depuis le début, les Britanniques sont durs dans leur position de négociation", a-t-elle ajouté.

La menace est prise au sérieux depuis le début de la semaine par plusieurs acteurs de terrain. C'est le cas de Pat Hynes, responsable du Glencree Center for peace, une ONG qui milite pour la réconciliation entre les deux communautés en Irlande du nord: "Il est très difficile se dire exactement ce que sera l’impact d’une suspension de l’accord mais vous pouvez imaginer que les relations se détérioreraient. L’Union européenne et l’Irlande en particulier doivent rester ferme. Le protocole est la meilleure protection de l’accord sur le Brexit. C’est l’assurance que l’on ne reviendra pas 22 ans en arrière."

Selon Simon Coveney, le gouvernement britannique n’est pas en passe de concrétiser ses menaces en déclenchant l’article 16, faisant référence aux récents propos du secrétaire d'Etat britannique David Frost, chargé du Brexit. Cet article 16 permet de passer outre certaines dispositions de l’accord concernant l’Irlande du Nord en cas de "graves difficultés économiques, sociétales ou environnementales". Le ministre des Affaires étrangères irlandais estime qu’il est possible de rencontrer les préoccupations tant du gouvernement britannique que de l’Union européenne. "L’accord ne peut pas être renégocié, mais il ne peut pas être mis en œuvre tel qu’il est. Nous devons reconnaître qu’il y a un problème".

Venir à Dublin avant d’aller à Londres, c’est donc montrer aux Britanniques que la Belgique est à leurs côtés. Car la Belgique et l’Irlande sont des pays très exposés aux conséquences du divorce du Royaume Uni et de l’Union européenne. Les deux pays partagent d’ailleurs plusieurs points de vue communs au sein de l’Union.

"L’intérêt de l’Europe, certainement du Royaume-Uni, de la Belgique et de l’Irlande est que cela se passe sans difficulté supplémentaire vu l’importance de nos échanges", a toutefois nuancé la vice-Première ministre.

Ce déplacement à Dublin est aussi l’occasion de resserrer les liens entre la Belgique et l’Irlande. Ce pays est considéré comme un centre du numérique en Europe, et venir à Dublin, c’est tisser des liens économiques avec les entreprises du secteur et vendre également le savoir-faire belge dans les technologies offshore, un domaine que les Irlandais cherchent à développer.

La paix au Proche et Moyen-Orient et la situation en Afghanistan ont aussi été des thèmes importants de la rencontre.

"L'Union européenne et l'Irlande doivent rester fermes"

La menace est prise au sérieux depuis le début de la semaine par plusieurs acteurs de terrain. C'est le cas de Pat Hynes, responsable du Glencree Center for peace, une ONG qui milite pour la réconciliation entre les deux communautés en Irlande du nord: "Il est très difficile se dire exactement ce que sera l’impact d’une suspension de l’accord mais vous pouvez imaginer que les relations se détérioreraient. L’Union européenne et l’Irlande en particulier doivent rester ferme. Le protocole est la meilleure protection de l’accord sur le Brexit. C’est l’assurance que l’on ne reviendra pas 22 ans en arrière."

Selon Simon Coveney, le gouvernement britannique n’est cependant pas en passe de concrétiser ses menaces en déclenchant l’article 16, faisant référence aux récents propos du secrétaire d'Etat britannique David Frost, chargé du Brexit. Cet article 16 permet de passer outre certaines dispositions de l’accord concernant l’Irlande du Nord en cas de "graves difficultés économiques, sociétales ou environnementales". Le ministre des Affaires étrangères irlandais estime qu’il est possible de rencontrer les préoccupations tant du gouvernement britannique que de l’Union européenne. "L’accord ne peut pas être renégocié, mais il ne peut pas être mis en œuvre tel qu’il est. Nous devons reconnaître qu’il y a un problème".

En clair, les Irlandais ne croient pas vraiment à cette menace britannique. C’est une sorte de chiffon rouge que le gouvernement de Boris Johnson agite regulièrement pour obtenir un accès privilégié au marché unique.

Venir à Dublin avant d’aller à Londres, c’est donc montrer aux Britanniques que la Belgique est à leurs côtés. Car la Belgique et l’Irlande sont des pays très exposés aux conséquences du divorce du Royaume Uni et de l’Union européenne. Les deux pays partagent d’ailleurs plusieurs points de vue communs au sein de l’Union.

"L’intérêt de l’Europe, certainement du Royaume-Uni, de la Belgique et de l’Irlande est que cela se passe sans difficulté supplémentaire vu l’importance de nos échanges", a toutefois nuancé la vice-Première ministre.

Ce déplacement à Dublin est aussi l’occasion de resserrer les liens entre la Belgique et l’Irlande. Ce pays est considéré comme un centre du numérique en Europe, et venir à Dublin, c’est tisser des liens économiques avec les entreprises du secteur et vendre également le savoir-faire belge dans les technologies offshore, un domaine que les Irlandais cherchent à développer.

La paix au Proche et Moyen-Orient et la situation en Afghanistan ont aussi été des thèmes importants de la rencontre.

Intérêts économiques belges

Venir à Dublin avant d’aller à Londres, c’est montrer aux Britanniques que la Belgique est à leurs côtés, car la Belgique et l’Irlande sont des pays très exposés aux conséquences du divorce du Royaume Uni et de l’Union européenne. Les deux pays partagent d’ailleurs plusieurs points de vue communs au sein de l’Union.

"L’intérêt de l’Europe, certainement du Royaume-Uni, de la Belgique et de l’Irlande est que cela se passe sans difficulté supplémentaire vu l’importance de nos échanges", a toutefois nuancé la vice-Première ministre.

Ce déplacement à Dublin est également l’occasion de resserrer les liens entre la Belgique et l’Irlande. Ce pays est considéré comme un centre du numérique en Europe, et venir à Dublin, c’est tisser des liens économiques avec les entreprises du secteur et vendre également le savoir-faire belge dans les technologies offshore, un domaine que les Irlandais cherchent à développer.

La paix au Proche et Moyen-Orient et la situation en Afghanistan ont aussi été des thèmes importants de la rencontre.

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