Sortie du film qui a remporté la Palme d’or il y a quelques mois au festival de Cannes : ''Triangle of Sadness'' ou ''Sans filtre'' pour le titre en français.
Signé par le réalisateur suédois Ruben Östlund, qui avait déjà remporté la palme d’or en 2017 pour ''The Square'', une critique acerbe du milieu de l’art contemporain. Il nous offre de nouveau une satire, cette fois il se moque allègrement des riches et du capitalisme dans une comédie grinçante qui ne s’économise pas en scènes outrageusement grotesques. L’histoire démarre avec un couple d’influenceurs/mannequins dans ce milieu, tape à l’œil, qui est celui de la mode et des réseaux sociaux, et puis ça bascule vers la farce dissonante quand nos deux amis se retrouvent sur une croisière de luxe entourés de personnages obscènement ultra-friqués, et enfin, le 3e acte en mode Koh-Lanta bouscule les rapports de force entre les riches et les moins nantis. J’ai personnellement trouvé que ''Triangle of Sadness'' n’était pas très subtil dans ce qu’il dénonce de l’hypocrisie et du cynisme des plus fortunés mais le film a l’audace de détonner par sa posture punk et anarchiste… On se vautre parfois dans le trash gratuit avec, notamment, une scène d’indigestion collective sur le yacht de luxe qui vous provoquera soit un énorme fou rire, soit un malaise total mais l’électrochoc est au rendez-vous !