La première enchère du mécanisme de rémunération de capacité (CRM), censé garantir la sécurité d'approvisionnement dans le cadre de la sortie du nucléaire, subsidiera aussi les anciens moteurs d'avions polluants d'Engie Electrabel, à hauteur d'un million d'euros, a fait observer la VRT.
Ces turboréacteurs d'avions des années '70, adaptés à un fonctionnement stationnaire et situés en des points névralgiques du réseau électrique, ne sont utilisés qu'en cas d'urgence, car ils présentent l'avantage d'un temps de démarrage très court.
Le CRM permettra justement qu'il y en ait moins et qu'on y recoure encore moins souvent qu'aujourd'hui
Ils avaient fait l'actualité en 2018, quand Engie Electrabel y avait recouru pour éviter une pénurie d'électricité, alors que 6 des 7 réacteurs du parc nucléaire belge étaient à l'arrêt.
"Le CRM permettra justement qu'il y en ait moins et qu'on y recoure encore moins souvent qu'aujourd'hui", a souligné le cabinet de Tinne Van der Straeten, interrogé par Belga.
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On parle de 7 turboréacteurs pour un contrat d'un an, alors qu'il était encore question de 9 en 2018. Ils ne tournent plus actuellement que des dizaines d'heures par an. Ce sont les batteries qui sont appelées à les remplacer. Certaines ont déjà été approuvées lors de la première enchère, d'autres devraient l'être dans celle de 2024.
"Efficacité limitée"
Selon Engie, ces turboréacteurs "démarrent rapidement, mais leur efficacité est limitée". Il s'agit d'unités de pointe et d'urgence qui absorbent les augmentations inattendues de la consommation d'électricité et apportent une aide en cas de panne soudaine dans d'autres unités de production.
Ils fonctionnent comme un moteur à réaction d'avion et se composent d'un compresseur, d'une chambre de combustion et d'une turbine.