En 2021, plus de 6.850 signalements ont été effectués auprès des équipes de l’association SOS Enfants, rapporte l’association dans une carte blanche publiée vendredi. Un an après avoir alerté les pouvoirs publics au sujet de l’aggravation du phénomène de maltraitance des enfants et du manque de moyens structurels pour y répondre, SOS Enfants souligne que le "constat reste dramatique".
"À l’heure actuelle, les renforts alloués ont certes permis aux équipes de SOS Enfants de répondre à certaines demandes supplémentaires", note l’ASBL. "Cependant, les moyens offerts à la reconstruction psychique et aux soins au long cours restent compliqués voire impossibles à mettre en place : des enfants traumatisés patientent durant des mois, parfois dans le milieu jugé maltraitant, en attente de soins adéquats. […] Trop d’enfants restent toujours déplacés entre services résidentiels d’urgence par manque de place dans un lieu d’accueil stable."
SOS Enfants insiste sur les conséquences à long terme des comportements maltraitants sur le développement des enfants et l’irréversibilité des dommages qu’ils peuvent causer. "Ils ont un impact sur le développement et l’apprentissage, sur la santé mentale et relationnelle, entraînant des troubles comportementaux tels qu’isolement, dépression, tentative de suicide, troubles alimentaires, dépendances à la drogue et à l’alcool mais aussi des troubles actifs du comportement."