Depuis son premier sauvetage le 22 octobre, SOS Méditerranée a sollicité, conformément au droit maritime, les autorités de la zone de recherche, en Libye et à Malte, sans obtenir de réponse, a indiqué à l’AFP la directrice et cofondatrice de l’ONG Sophie Beau, par téléphone jeudi.
Elle a ensuite sollicité l’Italie, mais la récente arrivée au pouvoir de l’extrême droite à Rome et les déclarations antimigrants de ses dirigeants ne laissent que peu d’espoir d’y obtenir un feu vert.
Jeudi, SOS Méditerranée s’est alors tourné vers les autorités maritimes de France, d’Espagne et de Grèce.
"On ne demande pas à la France de nous ouvrir un port, mais de nous aider à trouver une solution", en priorité en Italie ou à Malte, les Etats les plus proches de l’Ocean Viking, actuellement au sud de la Sicile.
L’Allemagne a de son côté indiqué que "les organisations civiles engagées dans le secours aux migrants fournissent une contribution importante à la sauvegarde des vies humaines en Méditerranée", selon un communiqué transmis à l’AFP par l’ambassade à Rome. Nous demandons au gouvernement italien de [leur] porter secours le plus rapidement possible".
Depuis le début de l’année, 1765 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 1287 en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).