Le général Abdel Fattah al-Burhane, auteur du putsch du 25 octobre, a dit samedi croire à une reprise rapide du soutien international au Soudan, où, a-t-il assuré lors d'un entretien avec l'AFP, toutes les forces politiques - militaires inclus - pourront concourir aux élections de 2023.
En 2019, quand l'armée a déposé Omar el-Béchir sous la pression de la rue, civils et militaires s'étaient engagés dans une transition censée mener à une remise du pouvoir aux seuls civils puis aux premières élections libres après 30 ans de dictature militaro-islamiste.
Militaires au pouvoir
Près d'un mois après le coup d'Etat, le Premier ministre civil Abdallah Hamdok a signé avec le chef de l'armée un accord qui lui a permis de retrouver son poste mais au prix de deux ans supplémentaires du général Burhane à la tête des autorités de transition.
Les militaires restent donc au pouvoir jusqu'aux élections prévues pour juillet 2023. Et à ce moment-là, des militaires ou des paramilitaires pourront-ils se présenter? "Oui", répond à l'AFP le général Burhane qui a déjà dit que lui ne serait pas candidat.
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Ces élections seront ainsi ouvertes à tous, y compris aux membres de l'armée et des Forces de soutien rapide (FSR) du très redouté général Mohammed Hamdane Daglo, second du général Burhane au Conseil de souveraineté, la plus haute autorité intérimaire au Soudan.
Près de six semaines après le coup d'Etat - que le général Burhane décrit comme une façon de "redresser le cours de la révolution" de 2019 - le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, ne reçoit plus aucune aide de la Banque mondiale et est toujours suspendu à l'Union africaine.