Les dirigeants ennemis du Soudan du Sud se sont engagés dimanche sur une disposition militaire clé du fragile accord de paix de 2018, après une médiation du Soudan voisin dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.
Le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar ont accepté de former un commandement unifié des forces armées, l'une des nombreuses questions non résolues qui bloquent la mise en œuvre du pacte de 2018 visant à mettre fin à cinq ans de guerre meurtrière, a constaté un journaliste de l'AFP.
Cessation des hostilités
"La paix est une question de sécurité et aujourd'hui nous avons (atteint) une étape importante", a déclaré Martin Abucha, qui a signé l'accord au nom du parti d'opposition de Riek Machar, le SPLM/A-IO.
Le ministre des Affaires présidentielles, Barnaba Marial Benjamin, a salué l'accord comme une "étape nécessaire (...) qui ouvre la voie à un gouvernement stable de la République du Soudan du Sud".
L'accord prévoit également la cessation des hostilités, l'arrêt de la "propagande" qui attise les tensions, les deux camps s'engageant à cesser d'encourager les défections chez l'autre, selon le porte-parole de Riek Machar, Puok Both Baluang.
Les Sud-Soudanais attendent avec impatience de voir si ces engagements seront mis en œuvre sur le terrain, car de nombreux accords ont échoué par le passé, entraînant de nouveaux cycles de violences.