Le nouveau président du Sri Lanka Ranil Wickremesinghe a formellement invité les députés des différents partis à rejoindre un gouvernement d’union afin de relancer l’économie en faillite en entreprenant des réformes de fond, a déclaré son bureau dimanche.
M. Wickremesinghe a pris ses fonctions au début du mois après que la colère de l’opinion publique face à la pire crise économique traversée par la nation insulaire a contraint son prédécesseur, Gotabaya Rajapaksa, à démissionner et fuir le pays.
Samedi, devant les moines influents du Temple de la Dent à Kandy, l’un des sanctuaires les plus sacrés du bouddhisme, le président a dit "souhaiter commencer un nouveau voyage", a indiqué son bureau dans un communiqué dimanche.
"Je voudrais entreprendre ce voyage et former un gouvernement qui rassemblerait tous les partis" du Parlement, une nécessité pour faire passer des "réformes douloureuses", selon lui.
Le président a écrit samedi à tous les députés du Parlement pour leur demander de rejoindre un gouvernement d’union.
Il a concédé face aux moines que l’économie allait continuer à chuter cette année avec une contraction de 7,0%, mais qu’il s’attendait à une reprise l’année prochaine.
Le nouveau président a assuré qu’il œuvrait à "restabiliser l’économie". "C’est une tâche difficile. Mais si nous ne le faisons pas maintenant, ce sera plus difficile. Nous devons nous demander si nous devons essayer de guérir le patient en lui donnant des médicaments ou si nous devons le laisser mourir sans lui donner de médicaments".
L’inflation, qui atteint actuellement 60,8%, pourrait encore augmenter, a averti le président.