Le président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa a décrété vendredi l’état d’urgence, pour la deuxième fois en cinq semaines, accordant des pouvoirs étendus aux forces de sécurité afin de faire face aux manifestations antigouvernementales.
Un porte-parole de la présidence a expliqué que le chef de l’Etat prenait cette mesure pour "maintenir l’ordre public" après un mouvement de grève générale organisé le même jour par les syndicats qui exigent sa démission sur fond d’aggravation de la crise économique.
"Le président a fait usage de ses pouvoirs exécutifs pour recourir aux dispositions de l’état d’urgence afin d’assurer le maintien des services essentiels et de l’ordre public", a déclaré le porte-parole.
L’état d’urgence entrera en vigueur vendredi à minuit.
Vendredi, la police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes pour disperser des étudiants qui tentaient d’envahir le parlement en exigeant la démission du président Rajapaksa.
Les transports en commun étaient à l’arrêt, les bureaux déserts, et des millions de travailleurs ont débrayé à l’appel des syndicats.
L’état d’urgence accorde des pouvoirs étendus aux forces de sécurité les autorisant à arrêter des suspects et à les détenir pendant de longues périodes sans supervision judiciaire.
Il autorise également le déploiement de militaires pour maintenir l’ordre, en renfort de la police.