Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa a perdu sa majorité parlementaire et son nouveau ministre des Finances mardi tandis que manifestations et appels à sa démission s’intensifiaient dans un contexte de crise économique aiguë sans précédent.
Le pays de 22 millions d’habitants souffre de pénuries de biens essentiels (aliments, carburant, médicaments), de coupures d’électricité et d’une inflation record, sans que rien ne laisse présager la fin de ces difficultés.
La coalition du Sri Lanka Podujana Party (SLPP) du président Gotabaya Rajapaksa, autrefois toute puissante, a subi une série de défections en amont de la session parlementaire qui s’est réunie mardi.
La dernière en date est celle du nouveau ministre des Finances du Sri Lanka Ali Sabry qui a annoncé mardi quitter le gouvernement, au lendemain de sa nomination par le président Rajapaksa.
"Une rivière de sang"
"Bien que je regrette les désagréments causés, je crois avoir toujours agi dans le meilleur intérêt du pays", a ajouté M. Sabry dans une déclaration, prônant des "mesures nouvelles, proactives et non conventionnelles" pour résoudre les difficultés du pays.
Un député nouvellement indépendant, après avoir quitté la coalition présidentielle, a jugé devant le Parlement mardi qu’il était temps pour le dirigeant de démissionner.