Le Stade de Reims a été le centre du monde footballistique le temps d’un soir. Le temps d’accueillir le PSG de Lionel Messi, dont la première avait été programmée en amont. Et qu’importe si ses trente premières minutes ont été plutôt sobres – logique vu un léger retard physique à combler -, la France est aux anges : elle vit un moment historique.
Depuis sa signature au PSG le 11 août dernier, les supporters de la capitale avaient pointé le déplacement au Stade de Reims comme la potentielle première rencontre de la Pulga en Ligue 1. Le petit club de Champagne-Ardenne n’a pas l’habitude d’être le centre du monde du foot, et la rencontre de dimanche avait un côté surréaliste. Des demandes d’accréditations refusées par centaines, un stade plein à craquer où personne n’avait plus le souci de respecter le numéro de siège indiqué sur le billet, et des maillots du PSG plus ou moins discrets disséminés partout dans les rangs rémois. « On a pris nos places pour ce match dès qu’on a vu que Messi signait ici » nous glisse un supporter parisien, en transe. « Vous savez, c’est facile. On a été sur le site du club de Reims et on s’est offert nos places avant que les prix n’explosent. » Car la folie Messi a fait exploser les prix des places : certaines places se sont revendues sous le manteau à plus de quatre fois le prix initial. Sans certitude de voir le génie argentin, qui n’a repris l’entraînement qu’il y a deux semaines.
A-t-on raté l’unique possibilité de voir la MNM de concert ?
D’ailleurs, les supporters s’interrogent dans les tribunes à une heure du coup d’envoi. « Il est où Messi ? ». Le numéro 30 n’est pas présent à l’échauffement, contrairement à tous ses coéquipiers inscrits sur la feuille de match. Instant de terreur collective lorsque les compositions d’équipes commencent à s’afficher sur les téléphones : « il commence sur le banc ». Nous aurait-on vendu du rêve ? Le voilà pourtant à quelques instants du coup d’envoi, s’asseyant timidement sur le banc parisien, chasuble verte par dessus le maillot. La première mi-temps se déroule dans un calme relatif. L’équipe du Grand Est, coachée par le Belge Will Still vu la suspension du T1 Oscar Garcia, tient la route dans ce match. Mais Kylian Mbappé se chargea de climatiser les ardeurs champenoises d’un coup de tête rageur. Mi-acclamé, mi-hué par le public local en avant-match, l’attaquant français ne laisse rien transparaître de ses envies d’ailleurs : il est dans le ton, bien plus que Neymar, manifestement à court de rythme, qui dispute ses premières minutes de la saison.