Si le livre d’Heinlein insiste (trop) sur l’importance d’un gouvernement dur, droit et armé, le film de Verhoeven revendique tout le contraire. Il a transformé cette histoire en brûlot anti-impérialiste, en y dénonçant les travers de l’autoritarisme et des dictatures. Oui mais voilà, à l’époque de sa sortie, son "Starship Troopers" a été vu au premier degré et les critiques de la planète l’ont descendu, le qualifiant, en résumé, d’être tout aussi bête que méchant et de faire l’apologie du fascisme (lui dont la famille a connu les horreurs nazies, un comble) ! Or c’est le second degré qui prime dans cette chasse à l’envahisseur. Et ça, avec le temps qui passe, les fans de Rico (incarné par Casper Van Dien, le BG de l’époque qui ne fera plus grand-chose après) l’ont bien compris, faisant de ce film de science-fiction un classique parmi les classiques, un objet culte… un objet de culte.