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Stefan Everts, le virtuose du motocross aux dix couronnes mondiales, fête ses 50 ans

Stefan Everts 10 fois champion du monde de motocross, retour sur sa carrière

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Par Martin Weynants

Stefan Everts, légende absolue du motocross belge, fête ses 50 ans en ce 25 novembre 2022. Véritable artiste des circuits, implacable gagneur aux 10 titres mondiaux et aux 101 victoires en Grand Prix, le Limbourgeois a marqué plusieurs générations de fans de motocross. Plongée dans "l'ère Everts".

Un palmarès XXL, du prodige au maître absolu

Né sous le signe du Sagittaire, fils d’un quadruple champion du monde, Everts est prédestiné à chevaucher des motos de cross et à dompter les cylindrées.

Il enfourche sa première moto à l’âge de 4 ans. Première étape d’une ascension fulgurante vers les sommets. A 17 ans, il débute en Grand Prix. Il ne lui faut que deux ans pour décrocher son premier titre mondial en 125 cm3. La ligne inaugurale d’un palmarès sans égal. Le prodige est lancé. Plus rien ne l’arrête. Le passage en 250 cm3 est explosif : trois saisons, trois couronnes mondiales.

Il est temps de se frotter aux meilleurs dans la catégorie reine (500 cm3). Le Limbourgeois digère les chevaux supplémentaires pendant quelques saisons avant de reprendre sa domination. Entre 2001 et 2006, il enchaîne les sacres (en 500 cm3 puis en MXGP) et les exploits. Il égale d’abord la performance d’Eric Geboers, seul pilote avant lui à avoir gagné dans les trois catégories. En 2003, Stefun démontre tout son talent et son éclectisme. Le même jour il gagne le GP de France en 125, 250 et 500 cm3. Un énorme exploit signé sur le circuit Raymond Demy à Ernée lors de la manche finale du championnat.

En 2006, Everts est au sommet de son art. Il écrase la concurrence sur la route de son dixième titre : il s’impose dans 14 des 15 courses de la saison (seul le NéoZ Joshua Coppins le prive du Grand Chelem) après avoir mené 503 des 601 tours disputés. Absolument phénoménal ! C’est sur ce dernier triomphe qu’il tire sa révérence.

La malaria puis une infection au pied lui coûtent 7 orteils

Fin 2018, Stefan Everts a surmonté l'une des plus difficiles épreuves de sa vie. Mi novembre, il contracte la malaria lors d'un voyage en République démocratique du Congo pour une épreuve de bienfaisance. A son retour en Belgique, tout s'enchaîne. Coma artificiel, séjour aux soins intensifs, son état est critique pendant plusieurs jours. Le Limbourgeois se bat et s'en sort. "Chaque jour, je suis un peu mieux et plus fort. Le chemin est encore long, mais mentalement, je suis prêt", écrit-il sur son compte Twitter.

Un mois plus tard, retour à la case hôpital, en raison d'une infection au pied. Toutes ces mésaventures, lui coûtent sept de ses dix orteils. Mais le champion est toujours debout, l'homme est toujours vivant. Il peut continuer à couver son fils Liam qui suit ses traces.

De Harry à Liam, les Everts trois générations de champions

On l’a déjà rapidement évoqué, avant d’être LA référence, le petit Stefan a été le fils de Harry. Et le poids du patronyme n’était pas si facile à porter. Au sein de la génération dorée des Roger De Coster, André Malherbe, Gaston Rahier ou Georges Jobé, le paternel du futur magicien de Neeroeteren parvient à glaner quatre titres planétaires. Tout sauf évident.

Mais si on parle de la pression du nom, que dire de celle qui pèse sur les épaules de Liam Everts. Né en 2004, la veille du GP de Namur, il n’a donc "vécu" que les trois derniers sacres de son père. Même si les souvenirs doivent être plutôt diffus. Le pilote de la 3e génération trace sa route. A 17 ans - comme son père - il a fait ses premiers pas au niveau mondial en MX2. Il se classe 10e. A lui d'écrire la suite de l'histoire familiale.

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