Dans Complètement Foot, David Houdret, Pascal Scimè et Joachim Mununga sont revenus avec notre consultant arbitrage, Stéphane Breda, sur deux phases qui ont émaillé la rencontre entre l’Union Saint-Gilloise et Genk.
L’équipe a tout d’abord évoqué le penaty sifflé en faveur de Victor Boniface, après un appel du VAR. "C’est une très bonne décision" se réjouit Stéphane Breda. "L’arbitre avait tout d’abord pris la décision contraire (ndlr : Jasper Vergoote avait dans un premier temps sanctionné Boniface d’une carte jaune pour simulation). Je dois dire qu’à vitesse réelle, j’avais vraiment l’impression que l’attaquant de l’Union se laissait tomber au moment où il est touché par le tacle. Avec le ralenti, on voit qu’il est d’abord touché par un contact du pied et puis qu’il est touché une deuxième fois. Là le VAR a eu une très bonne intervention puisqu’à vitesse réelle j’étais d’accord avec l’arbitre."
Notre consultant a par contre regretté que Munoz, l’auteur du tacle, ne soit pas sanctionné d’une seconde carte jaune. "À ce moment c'est toujours 1-0, on ne sait pas si le penalty sera marqué. Et surtout Genk n’est pas à 10 et Munoz n’est pas suspendu la semaine prochaine. C’est donc une décision qui a des conséquences importantes. C’était impératif de donner un carton jaune. On a beaucoup parlé d’uniformité cette saison, jusqu’à présent il y en avait une sur ce genre de décisions. On a l’impression que l’arbitre a un peu tiré le frein à main vu l’importance du match à ce moment-ci de la saison."
De la concurrence entre les arbitres ?
Autre phase litigieuse à quelques minutes de la fin de la rencontre lorsqu’Arteaga assène un coup de pied dans les jambes de Lazare et n’est sanctionné que d’un carton jaune. "C’est toujours l’arbitre qui a le dernier mot" indique Stéphane Breda. "Quand le VAR l’appelle, c’est lui qui décide ou pas de changer sa décision. Ici je trouve que monsieur Visser avait pris la bonne décision en appelant l’arbitre. Ce n’est pas la fin d’une action où on peut dire que les joueurs se sont télescopés. Il y a vraiment un temps important entre le dégagement du défenseur et le coup qui est donné. Pour moi c’est un coup volontaire du joueur de Genk et une carte rouge sans aucune discussion possible."
Après visionnage des images, Jasper Vergoote a préféré confirmer sa décision plutôt que de donner une carte rouge comme préconisé par le VAR. Une décision que ne comprend pas Joachim Mununga. "Est-ce qu’à un moment donné on n’est pas dans l’ego à partir du moment où le VAR, avec tous ses écrans, t’appelle pour te dire qu’il y a peut-être quelque chose que tu as mal vu. Le VAR te repasse l’image sous tous les angles et qu’au final tu décides de rester sur ta décision."
"Dernièrement j’étais content de voir un arbitre de champ qui tenait tête au VAR parce que j’ai parfois l’impression qu’on les appelle pour tout et pour rien ou qu’ils sont même peut-être concurrents l’un et l’autre" répond Stéphane Breda. "Ici on te montre clairement une erreur manifeste, je pense que c’est assez simple et que l’arbitre a les qualités pour gérer ce genre de phase puisqu’il est international. Bien entendu tout le monde peut faire une erreur, c’est humain, mais ici on lui donne sur un plateau, les images sont claires. C’est même difficile à expliquer parce que pour moi la phase est vraiment nette."
