La trouée d'Arenberg est le secteur pavé le plus mythique de Paris-Roubaix. Bien qu'éloigné d'une centaine de kilomètres du Vélodrome André-Pétrieux, il provoque à lui seul une sacrée sélection dans le peloton. Chaque année, des chutes ont lieu dans cette étroite avancée à travers les bois. Si spectaculaire soit-il, ce passage obligé a ses détracteurs. Comme Stijn Steels. Dans le podcast De Tribune de nos confrères de Sporza, l'ancien coureur, qui a participé cinq fois à l'Enfer du Nord, donne sa version de cet impitoyable moment à passer. "Au sein du peloton, tu ne peux que perdre dans la trouée d'Arenberg. Un coureur qui arrive seul, lancé à 60km/h, a déjà toutes les difficultés possibles à bien manoeuvrer pour éviter les grosses pierres. Dans un peloton, la moindre erreur envoie tout le monde au tapis. Des carrières se brisent là-bas."
L'ancien coureur cite les mésaventures de Dylan Van Baarle (vainqueur 2022) ou Kasper Asgreen (vainqueur du Tour des Flandres 2021) qui ont vu leurs espoirs s'envoler dans Arenberg durant cette édition roulée à un train d'enfer. "Pour un monument que tu prépares pendant toute une partie de la saison, cela ne sert à rien d'ajouter du danger au danger". Steels propose deux pistes pour continuer à profiter d'Arenberg en augmentant la sécurité : soit proposer le secteur plus tard dans la course, quand la sélection a déjà été opérée au sein du peloton, ou bien prendre la trouée dans l'autre sens, en faux plat montant, pour diminuer sensiblement le tempo.