L'E-Prix de Monaco, c'est en quelque sorte la course "à la maison" de Stoffel Vandoorne, qui habite en Principauté. Le pilote Mercedes, qui peut compter sur le soutien de supporters venus de Belgique, espère vivre un meilleur week-end que l'an passé (abandon) sur ce circuit mythique et identique à celui qu'emprunteront les Formule 1 le mois prochain.
"Monaco, c'est un E-Prix très important, c'est une course unique que tout le monde aimerait gagner, souligne Stoffel Vandoorne. L'an dernier, cela avait été assez difficile pour nous ici, j'espère qu'on a compris pourquoi il nous manquait de la performance. Avec le nouveau système de qualifications, nous avons été bien plus constants cette saison, avec notamment deux pole positions, mais il nous manquait un petit peu de performance en course. L'objectif ce week-end est de retrouver cette performance en course qu'on avait peut-être plus la saison dernière."
Une course "à la maison", ça représente quoi ? "C'est bizarre : on dort dans son lit, on se lève le matin et on vient dans le paddock... C'est différent, mais j'aime bien ! C'est le seul moment de l'année où ces rues sont fermées et où on peut prendre nos voitures de course pour venir rouler. Le circuit est pareil que dans les autres catégories, mais c'est très différent de rouler ici en Formule E : en F1, c'est presque la "pire" course au niveau de l'action, et en FE, on a vécu une très belle course ici la saison dernière. Avec la gestion de l'énergie, de la batterie, cela donne l'opportunité d'assister à de nombreux dépassements."
Stoffel Vandoorne occupe la troisième place du championnat après cinq E-Prix, à seulement quatre longueurs du leader Jean-Eric Vergne (DS Techeetah). Il a signé deux pole positions et est monté deux fois sur le podium : le bilan est excellent, mais il pourrait être meilleur encore.
"On avait le potentiel pour terminer dans le Top 5 à chaque course, et ce qui est drôle, c'est que les pilotes du Top 3 du championnat, Jean-Eric Vergne, Robin Frijns et moi, on n'a pas encore gagné de course ! Nous avons été réguliers, et c'est important à ce stade de la saison. Je suis convaincu qu'un jour, ce sera à mon tour de gagner."
Après la démonstration de Porsche au Mexique (un doublé) et les deux victoires de Mitch Evans (Jaguar) à Rome, l'équipe Mercedes doit-elle craindre ces adversaires ?
"Cela ne nous fait pas peur, ça démontre que quand on met tout dans la bonne fenêtre d'exploitation sur la voiture, on peut faire des choses extraordinaires. Nous aussi, on a vécu des week-ends où on était au-dessus des autres l'an dernier. Je suis sûr que cela nous arrivera aussi. Parfois, c'est tellement difficile de savoir exactement pourquoi ça arrive, mais c'est possible de le faire !"