Cyclisme

Strade Bianche : un Tadej Pogacar injouable dégoûte ses adversaires avec un raid solitaire de 50 km

IN-TOU-CHA-BLE. Tadej Pogacar n’a fait qu’une bouchée de la concurrence sur les Strade Bianche samedi en arrivant en solitaire sur la Piazza del Campo de Sienne au bout d’un raid en solitaire de 50 km. Insolent de supériorité, il a dégoûté ses adversaires en plaçant une attaque dans le secteur non asphalté de Monte Sante Marie, le tronçon de route blanche le plus compliqué du jour avec ses 11,5 km. Le vétéran Alejandro Valverde, 41 ans, a pris la 2e place à 37 secondes devant le Danois Kasper Asgreen (+0:46). Meilleur belge, Tim Wellens a pris la 8e place.

Double vainqueur du Tour de France, le Slovène enfile une nouvelle perle à son palmarès dans une course d’un jour. Après Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie la saison dernière, le coureur de 23 ans s’inscrit au palmarès du "6e Monument", surnom donné à la jeune mais séduisante course disputée sur les collines toscanes.

Chute et prise de risques mais aucun rival à sa hauteur : quel show de Pogacar

Tadej Pogacar
Tadej Pogacar © AFP or licensors

Que faire pour battre Pogacar ? Ses adversaires s’interrogeaient avant la course et sortent de la poussière des routes blanches italiennes avec encore plus de doutes.

D’autant plus que le vainqueur du jour a dû composer avec une chute à 100 kilomètres de l’arrivée. Un carambolage spectaculaire qui l’avait ralenti au même titre que Julian Alaphilippe mais qui ne l’a pas empêché d’arriver à son but. Cette même chute a mis hors course Tiesj Benoot, vainqueur en 2018, et 2 autres Belges : Brent Van Moer et Victor Campenaerts.

A 50 km de l’arrivée, le roi Pogacar a donc mis la machine en route, sur le Monte Sante Marie. Plus fort que les autres quand la route s’élève, le leader de l’équipe UAE Emirates a construit son attaque décisive sur une portion décente. Une accélération impressionnante où il a pris tous les risques, exploitant son habileté technique, pour prendre quelques mètres d’avance sur des adversaires impuissants.

Asgreen et Valverde ont essayé, en vain face à l’infatigable slovène

Tadej Pogacar
Tadej Pogacar © AFP or licensors

Rapidement, le phénomène a creusé un fossé entre lui et le peloton pour sortir de ce secteur avec 1 : 05 d’avance. Encore plus impressionnant, il a ensuite continué à augmenter son avance sur l’asphalte face à un groupe d’une quarantaine de coureurs, certes désorganisés, lancés à sa poursuite.

Capable d’accumuler 1 : 40 d’avance avant le secteur de Monte Aperti, le Slovène a lâché un peu de lest dans les kilomètres suivants alors que derrière lui Kasper Asgreen, Tim Wellens, Jhonathan Narvaez, Quinn Simmons et Alejandro Valverde se détachaient du peloton.

Asgreen et Valverde se sont même isolés grâce à un bel effort dans les derniers secteurs de Colle Pinzuto et des Tolfe. Un forcing qui n’a pas vraiment fait vaciller Pogacar, certes moins incisif dans la dernière partie de course mais encore assez fringant pour mener son incroyable attaque à bon port.

Ovationné par un public italien totalement acquis à sa cause, le Slovène souffrira encore un peu dans la dernière montée vers Sienne pour finalement arriver à Piazza del Campo en dominateur de la course… et sans doute d’une discipline dans laquelle il ne semble pas avoir de rivaux.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous