Lutter pour plus de bienveillance, d’entraide et de visibilité des femmes dans le streaming, c’est ce que fait Chloé Boels. En 2020, cette passionnée de jeux vidéo se lance dans le live et est d’emblée confrontée à plusieurs difficultés. "Toutes les personnes mises en avant sur la plateforme étaient des hommes et il n’y avait pas de lieux pour échanger avec d’autres streameuses et leur poser mes questions", raconte Chloé. Elle lance alors "Stream’Her", un réseau d’entraide et de mise en avant de streameuses, qui compte aujourd’hui plus de 1000 membres.
Forum sur Discord, chaîne Twitch dédiée, tournois, formations… Stream’Her multiplie les canaux et les évènements. D’ailleurs, il n’est pas question que de gaming. La volonté est de toucher le plus largement possible, y compris les streameuses ASMR, cuisine, illustration, lifestyle… “L'objectif, c'est vraiment d'avoir des modèles féminins variés dans le streaming et pousser les femmes à se lancer, à prendre cette espace qui nous appartient aussi”, explique Chloé.
Régulièrement, les streameuses dénoncent le sexisme et les vagues de cyberharcèlement (notamment sexuel) dont elles sont victimes. Derniers témoignages marquants en date : ceux des Françaises Ultia, Maghla, Baghera ou encore Shiromanie. Des témoignages glaçants qui rejoignent celui de Manon, qui nous racontait déjà en 2020 l’enfer qu’elle vivait.
Mais pas de quoi démotiver Chloé : "Plus il y a des histoires comme ça qui sortent, plus ça me donne la rage de changer les choses et de trouver des solutions."