Étonnant mais vrai : un nez imprimé en 3D vient d’être greffé sur le visage d’une patiente, après avoir été mis en culture sur son propre bras. Le physicien Pasquale Nardone nous dit tout sur cette prouesse de la médecine, qui est en même temps une curiosité.
En 2013, une patiente âgée de 41 ans est traitée pour un cancer des fosses nasales au CHU de Toulouse. Elle y subit une chimiothérapie et une radiothérapie, mais elle perd une bonne partie de son nez et la partie antérieure de son palais, sans reconstruction possible.
En 2020, Agnès Dupret-Bories, une chercheuse du Centre Interuniversitaire de Recherche et d’Ingénierie des Matériaux au CNRS, contacte la société liégeoise CERHUM ou Ceramics for Humans, spécialisée dans l’impression 3D d’un matériau spécifique appelé l’hydroxyapatite.
Il s’agit d’un minéral à base de phosphate, qui est le composant essentiel de l’émail dentaire et que l’on trouve aussi dans la dentine et les os. C’est donc un matériau biologique, totalement toléré par le corps humain, qui sert à reconstruire des structures destinées à être implantées au niveau des os.