D’abord limitée aux températures inférieures à -250°C, la supraconductivité a pris un nouvel élan avec la découverte, en 1986, par Karl Alex Müller et Georg Bednorz, de nouveaux matériaux, des oxydes de cuivre ou cuprates, supraconducteurs à -238°C. C'est cette avancée qui leur vaudra d’obtenir, seulement un an plus tard, le prix Nobel.
"1986 a été une année passionnante pour la science à Zurich. Tout a commencé par une idée apparemment farfelue que K. Alex Müller, alors chercheur IBM et professeur à l’Université de Zurich, a eue lors d’une conférence en Sicile", a raconté mardi l’université de Zurich sur son site en ligne après l’annonce de son décès.
La supraconductivité connaît aujourd’hui de nombreuses applications : train en lévitation magnétique, imagerie IRM, accélérateurs de particules, centrales électriques…
Depuis la découverte de 1986, d’autres chercheurs ont mis au point un alliage qui devient supraconducteur à partir de -140°C, la plus haute température jusqu’à ce jour, souligne l’université de Zurich.
Ces températures plus élevées présentent le grand avantage que la supraconductivité peut être obtenue en refroidissant avec de l’azote liquide plutôt qu’avec de l’hélium liquide, ce qui rend les applications techniques beaucoup plus simples et moins coûteuses, a-t-elle précisé.