Lorsque Marta Syntchina a été envoyée pour la première fois comme infirmière militaire dans l’est de l’Ukraine, en pleine invasion russe, son père et elle, déployés dans la même brigade, ont décidé de ne pas en parler à sa mère.
"Maman n’a pas su que j’étais ici pendant longtemps", explique la jeune femme à l’AFP, assise à côté de son père, Ivan Syntchine, sur un banc de Droujkivka, localité où elle soigne des combattants ukrainiens blessés. "Nous n’avons rien dit au début pour pas qu’elle ne pleure", dit-elle. Mais une fois qu’elle l’a appris, la maman était rassurée que fille et père étaient ensemble.
Marta, 25 ans, s’est engagée sept mois avant l’invasion de l’Ukraine. L’Est du pays était déjà en proie depuis 2014 à un conflit contre des séparatistes prorusses pilotés par la Russie, mais à l’époque, elle ne voyait que quelques blessés par mois. Aujourd’hui, elle dit en soigner un nombre incalculable.