Valeria Picchi, une Romaine de 36 ans, a vendu son scooter l'an dernier au profit d'un vélo électrique assorti d'une petite remorque pour emmener ses deux enfants à l'école avant de filer au travail.
Beaucoup de citadins rechignent pourtant encore à l'idée de se lancer sur un vélo au milieu des Vespa vrombissants, des vieilles Fiat et autres créatures de la jungle routière romaine.
L'essentiel du trajet domicile-école-boulot emprunté par Valeria Picchi se fait sur une piste cyclable à l'écart de la circulation automobile. Sans cela, elle aurait continué à circuler en voiture ou à scooter.
Elle a aussi franchi le pas grâce à la subvention (jusqu'à 500 euros) offerte par le gouvernement à tous les Italiens souhaitant s'acheter un vélo neuf ou d'occasion (ou un scooter électrique). Le programme a reçu 119.000 demandes en 2020.
"Une révolution est en marche et j'en suis !", se réjouit la trentenaire, qui donne des coups de pédale autour du parc de la Villa Leopardi, dans le quartier du Nomentano, par un frais matin de printemps. "Nous ne sommes pas le Danemark, nous avons aussi besoin d'une révolution dans les esprits mais nous y allons piano, piano", observe-t-elle.