Car pour les élèves, les conditions de travail sont aussi parfois difficiles: "Pendant le premier confinement, un de mes étudiants avait écrit son travail de fin d’études sur son smartphone. Vous imaginez ce que ça peut constituer comme travail…" explique l'enseignant. "J’ai connu des étudiants qui s’enregistraient pour faire des exposés alors qu’ils étaient dans la buanderie de leur maison parce que c’était la seule pièce où ils pouvaient avoir un peu la paix pour le faire. J’en ai connu aussi qui n’avaient pas le matériel adéquat et qui faisaient leurs travaux à la main puis qui les photographiaient et m’envoyaient les photos. Ça, c’est la réalité."
Et, malgré tout, ils restent motivés, comme le souligne Benoit Lhoest: "Au retour, tout le monde était masqué. Ce sont des conditions dantesques et épiques depuis le mois de mars. Je trouve que parmi les étudiants, il y a très peu d’absences injustifiées et assez peu de retard, ils rendent leurs travaux à temps. Je trouve qu’il y a une mobilisation pour sauver les meubles, pas seulement des adultes, mais aussi des jeunes qui ont bien compris que les temps sont durs et qu’il faut donner le meilleur de soi-même."