Surpopulation carcérale : plus de 200 détenus dorment au sol en Flandre, une situation plus rare en Wallonie

Les prisons belges accueillent 11.199 détenus alors que leur capacité théorique est limitée à 9739 personnes. L’année passée à la même date, les institutions pénitentiaires accueillaient 10.781 personnes. "Les prisons font toujours face à un grand afflux de détenus. Nous avons ajouté 300 lits, mais nous comptons toujours 209 personnes dormant au sol dans les prisons flamandes", explique la porte-parole néerlandophone des institutions carcérales, Kathleen Van De Vijver En Wallonie.

"La situation se présente essentiellement dans les maisons d’arrêt (destinées aux détentions provisoires, ndlr), de façon temporaire, et le nombre de détenus dormant sur un matelas au sol se compte sur les doigts de la main", précise Valérie Callebaut, porte-parole francophone de l’administration pénitentiaire.

Aucun détenu n’est concerné par cette problématique à Bruxelles, assure l’administration. "Les établissements pénitentiaires n’ont pas de prise sur le nombre d’entrées des détenus, et doivent accepter tout détenu entrant. Ils n’ont également aucune prise sur la sortie de ceux-ci", précise Valérie Callebaut pour expliquer cette situation problématique.

Comme ses prédécesseurs, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) a pris une série de mesures pour tenter d’endiguer le problème. Une nouvelle prison a ouvert ses portes à Haren fin septembre et une autre devrait accueillir de premiers détenus à Termonde en février.

"Le résultat de ces efforts n’est pas encore visible dans les chiffres, cela demande du temps, mais nous avons bon espoir pour le futur", précise la porte-parole flamande.