Sur base des derniers chiffres communiqués au Parlement, la situation dans certaines prisons devient ingérable, comme en région bruxelloise où la prison de Saint-Gilles, prévue initialement pour 509 places puis adaptée pour en accueillir progressivement jusqu’à 850, en comptait ces derniers jours plus de 900. Situation identique à Anvers, où la prison d’une capacité initiale de 439 places accueille près de 700 détenus.
Régulièrement, les gardiens de prisons tirent la sonnette d’alarme car ils n’en peuvent plus. De nouvelles grèves sont encore annoncées fin d’année pour améliorer les conditions de travail et exiger des recrutements en raison du manque de personnel et pas uniquement à cause de la pandémie de covid.
La situation se tend également dans d’autres prisons en raison des vases communicants car la principale mesure prise pour soulager Saint-Gilles et Anvers à court terme est d’envoyer les nouveaux arrivants vers d’autres prisons. Plusieurs bourgmestres ont dès lors pris les devants en limitant par arrêté communal le nombre d’admissions de détenus dans leur prison, c’est le cas notamment à Nivelles et Mons. Et Tournai devrait suivre.
En réponse à cette situation, "les juges d’instruction adressent désormais les détenus vers d’autres prisons", a indiqué le ministre. Il a ajouté qu’un plan d’action est prévu par l’administration pour répartir différemment les détenus.