La démolition du viaduc Herrmann-Debroux s'est invitée lundi au Parlement wallon. En commission mobilité, l'opposition (Les Engagés, soit l’ex-cdH), a déposé une proposition de résolution dans le but de faire suspendre le projet. Mais elle n'est pas passée : PS, MR et Ecolo estiment que la concertation peut encore avoir lieu dans les prochains mois.
Ambiance un peu tendue
Les députés engagés, André Antoine en tête, reprochent au gouvernement wallon de n'avoir pas fait valoir ses objections. "J’ai toujours dit qu’il est légitime pour les Bruxellois d’envisager le réaménagement urbain, les voies régionales… C’est tout à fait normal, cela ne me choque en rien ! La seule chose, c’est qu’alors il faut, dans le cadre d’une Belgique où la loyauté est bien comprise, que les concertations soient menées à bon échéant. Et ça, ce n’est pas le cas !"
Une concertation est bien prévue, répond le gouvernement wallon, mais après l'adoption en troisième lecture du texte à Bruxelles.
Du côté de la Région bruxelloise justement, le Ministre-Président Rudi Vervoort (PS) a expliqué devant le parlement que le gouvernement wallon n'a pas formulé de remarque.
C'est vrai, explique le ministre wallon Ecolo de la Mobilité, Philippe Henri : le gouvernement wallon n'a pas réagi durant l'enquête publique car, dit-il, la destruction du viaduc Hermann-Debroux n'est pas contraire à la stratégie wallonne. "Je ne vois pas comment on peut défendre le fait que diminuer des infrastructures dédiées à la voiture jusque dans le centre de Bruxelles serait incompatible avec la stratégie wallonne…"
Le ministre annonce que les alternatives vélo, RER, P&R doivent faire l'objet de la concertation.