Après l’annonce de la suspension par la Russie de l’accord sur les céréales ukrainiennes, les réactions et les craintes se multiplient. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dénonce cette décision et parle de "menace d’une famine à grande échelle en Afrique et en Asie". Selon lui, plus de 2 millions de tonnes de nourriture sont actuellement bloquées en mer Noire, "ce qui va compliquer l’accès à la nourriture pour plus des millions de consommateurs ".
Les craintes de la communauté internationale sont réelles. Le président américain, Joe Biden, a qualifié la décision russe de "scandaleuse". Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a lui estimé que la Russie "utilise à nouveau la nourriture comme une arme", ce qui va avoir pour conséquence d’exacerber "des crises humanitaires et une insécurité alimentaire déjà graves".
La Russie utilise à nouveau la nourriture comme une arme.
De son côté, l’Union européenne a elle aussi réagi. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrel, a exhorté la Russie à "revenir sur sa décision qui met en danger la principale voie d’exportation de céréales et d’engrais dont on a besoin pour répondre à la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre".