Le personnel de la prison de Saint-Gilles a décidé d'accepter les propositions d'accord faites lundi après-midi par la direction pour palier les problèmes de surpopulation et de manque d'effectif particulièrement criants dans l'établissement pénitentiaire, a indiqué mercredi matin Joachim Vermaeren, délégué syndical CGSP-ACOD à la prison de Saint-Gilles Le préavis de grève des syndicats CGSP et SLFP a été suspendu jusqu'au 6 décembre, afin de s'assurer de la bonne application du protocole.
Si la question des engagements dépasse le niveau local, une solution structurelle a notamment été proposée pour le problème de surpopulation.
Des places vont ainsi être réservées dans d'autres prisons pour permettre des transferts réguliers de détenus depuis la prison de Saint-Gilles. À cette mesure sur le long terme s'ajoutent des transferts immédiats pour réduire la pression.
Mardi de la semaine dernière, les syndicats dénombraient 903 détenus pour une capacité maximale fixée à 850.
Il est aussi question de mettre en place un roulement sur le temps du midi afin de garantir au personnel une pause de 30 minutes pour manger.
Des points relatifs à une intensification de la concertation entre le personnel des différentes ailes et la direction ou encore à une implication des travailleurs qui le souhaitent dans les discussions sur la mise en place des procédures pour la future prison de Haren sont également proposés.
Pour rappel, une aile de la prison de Saint-Gilles a été mise en quarantaine le dimanche 31 octobre en raison d'un cluster de coronavirus.
Des discussions sur la surpopulation et le manque de personnel ont mobilisé les agents et syndicats le mardi suivant. Ces perturbations ont affecté à la baisse les mouvements des détenus.
La grève de 24 heures de la CSC qui concernait les mêmes problématiques mais dans l'ensemble des prisons de Bruxelles et de Wallonie s'est quant à elle terminée mardi soir à 22h00 comme prévu.
Selon le syndicat, elle a été particulièrement suivie à Bruxelles et dans les établissements les plus vétustes. Pour garantir un service minimum, l'administration pénitentiaire a eu recours à des renforts policiers dans les prisons de Forest et d'Arlon.