Le syndrome de Lazare : pourquoi ce n’est pas si facile d’être un survivant ? Comment se sentent les survivants d’une grave menace ? Ce n’est pas aussi facile qu’on le croit de survivre à une attaque terroriste ou a une grave maladie dont l’issue était incertaine. Le point avec le Dr Caroline Depuydt, psychiatre référent dans "La Grande Forme".
Le syndrome de Lazare décrit les difficultés spécifiques auxquelles doivent faire face les personnes qui ont pu être confrontées à la certitude de leur propre mort, mais qui ont finalement survécu, explique le Dr Caroline Depuydt, psychiatre.
Origine du nom
Dans la Bible, Lazare est ressuscité après 4 jours par Jésus. Il trouve que le monde a changé, qu’il est plus menaçant. Sauf qu’en réalité, c’est surtout lui qui a changé. Le syndrome de Lazare fait donc référence à ces personnes qui ont été confrontées à leur mort imminente mais qui s’en sont sorties. Il s’agit des rescapés d’accidents, de prise d’otage ou d’attentats mais cela concerne aussi ceux qui survivent à une maladie grave, et le syndrome est particulièrement bien décrit pour les survivants du cancer.
On pourrait croire que les survivants vivent un sentiment de soulagement et d’euphorie, ce n’est malheureusement pas aussi simple que ça, loin de là. On aimerait reprendre une vie normale en laissant derrière nous cette épreuve. Mais malheureusement, parfois, survivre n’est pas aussi libérateur que ce que l’on attendait