Deux nouveaux djihadistes belges qui possédaient des esclaves yézidies ont été identifiés au cours d’une enquête menée par Le Soir sur base du témoignage d’une jeune fille yézidie, elle-même ancienne esclave, associé au travail du chercheur de la KUL Pieter Van Ostayen et de V-Europe, l’association belge de victimes du terrorisme. Le quotidien en fait part dans ses pages mardi. Les titres Sudpresse font aussi mention de l’enquête.
Le témoignage de la jeune fille de 22 ans permet d’identifier le Belge Younes Abaaoud, enlevé en 2014 à l’âge de treize ans à Bruxelles par son grand frère, Abdel Hamid, coordinateur de terrain des attentats de Paris. Abaaoud junior a eu plusieurs esclaves yézidies, selon ce témoignage. Younes Abaaoud serait mort en Syrie, selon des renseignements jamais appuyés par des preuves.
L’autre Belge identifié, reconnu sur photo formellement, est Abu Talha al-Belgiki, alias Yassine Cheikhi, Bruxellois proche d’Abdel Hamid Abaaoud. Cheikhi a fait toute la guerre dans les rangs de Daesh. Il a été arrêté par les Forces démocratiques syriennes après la bataille de Baghouz en mars 2019, et est à l’ombre depuis dans une prison du nord-est de la Syrie. Son esclave présumée était mineure au moment des faits.
A ce jour, six dossiers ont été ouverts au parquet fédéral concernant l’implication de Belges dans l’esclavage de Yézidis en Irak et en Syrie, a confirmé le parquet fédéral, fin octobre à Belga.