Onze soldats syriens ont été tués mercredi dans deux attaques du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l’ex-branche syrienne du réseau Al-Qaïda, dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, selon une ONG.
"Le HTS a tiré des obus et des roquettes sur un poste militaire syrien tuant huit soldats près de Kafr Rouma dans la province d’Idleb", a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
Peu après, trois soldats "ont été tués par des tirs de francs-tireurs" du groupe HTS près de Kafr Nabl, une localité proche de celle de Kafr Rouma, a ajouté l’OSDH.
Les médias officiels syriens n’ont pas immédiatement rapporté l’attaque.
Environ la moitié de la province d’Idleb et des secteurs limitrophes des provinces voisines de Hama, d’Alep et de Lattaquié sont dominés par HTS et des factions rebelles moins influentes.
Depuis fin 2022, le HTS "a intensifié ses bombardements" contre des positions du régime de Bachar al-Assad à Idleb, après le rapprochement entre Ankara et Damas, selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
La région abrite quelque trois millions de personnes, dont environ la moitié sont des déplacés.
La Syrie et la Turquie, qui soutient les rebelles syriens, ont repris le dialogue après une rupture de plus d’une décennie qui a suivi la guerre déclenchée en 2011 en Syrie.
Une rencontre tripartite a eu lieu en décembre à Moscou entre les ministres turc, syrien et russe de la Défense, la première depuis 2011.