Remco est parti de loin et il n’en est pas à son coup d’essai. "Il gagne à la Evenepoel, en solo. Il est parti à 27 kilomètres de l’arrivée. A San Sebastian, c’était 45, à Liège-Bastogne-Liège 30", énumère Rodrigo qui rappelle aussi ses raids à la course des raisins (60 km), à la Copa Bernocchi (40 km) ou sur le tour de Pologne (50 km). Ses adversaires le savent s’il part – même à 50-60 kilomètres de l’arrivée – il y a neuf chances sur dix qu’on ne le revoit plus".
"Ce que l’on va retenir au-delà de la victoire, c’est la manière. C’est le show Evenepoel. L’écart entre le premier et le 2e c’est 2 minutes et 21 secondes. C’est le plus grand écart (aux Mondiaux) en 54 ans. Depuis 1968, deux fois l’écart entre un premier et un deuxième était supérieur à la minute (Bernard Hinault 1’01 en 1980 et Greg Lemond 1'11'' en 1983). Ici on parle de 2 minutes 21, c’est tout à fait inouï. Oserais-je dire qu’il était presque une jambe au-dessus des autres".