La Turquie continue "d'évaluer" les propositions des talibans et d'autres pays pour contribuer à la réouverture de l'aéroport de Kaboul, après l'arrivée au pouvoir des islamistes en Afghanistan, a indiqué jeudi le ministre turc des Affaires étrangères.
"Il y a des demandes de coopération avec nous provenant des talibans et de certains pays pour la réouverture de l'aéroport. Nous les évaluons toutes", a déclaré Mevlut Cavusoglu lors d'une conférence de presse à Ankara. "Mais le plus important est d'assurer la sécurité de l'aéroport", a-t-il ajouté.
Selon M. Cavusoglu, les talibans ont jusqu'à présent insisté pour prendre en charge eux-mêmes la sécurité de l'aéroport. "Or celle-ci doit être garantie de manière à donner confiance à la communauté internationale", a-t-il insisté. Le ministre a envisagé de confier cette tâche à des sociétés privées, sans passer par les forces "militaires ou de police d'un Etat".
Le Qatar a annoncé jeudi travailler avec les nouveaux maîtres de l'Afghanistan en vue d'une réouverture des installations "dès que possible".
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La Turquie et le Qatar sont deux pays alliés qui ont pu récemment initier un dialogue avec les talibans.
En juin, la Turquie s'était portée candidate pour sécuriser l'aéroport de Kaboul et menait à cette fin des négociations avec Washington, mais c'était avant la prise du pouvoir par les talibans le 15 août.
Depuis, Ankara a finalement retiré fin août ses plus de 500 militaires non combattants d'Afghanistan, laissant entendre qu'elle abandonnait cet objectif.