La résistance aux talibans dans la vallée du Panshir, au nord est de Kaboul, ne "cessera pas le combat", a affirmé un de ses responsables, Ahmad Massoud, sans exclure pour autant de parler avec les nouveaux maîtres d'Afghanistan.
"Il n'est pas question de cesser le combat. Notre résistance ici, dans le Panshir, ne fait que commencer", affirme le fils du commandant Ahmed Shah Massoud, figure icônique de la résistance afghane assassinée en 2001, dans un entretien réalisé le 21 août avec Paris Match.
Interrogé sur les rumeurs de reddition de ses combattants face aux talibans qui ont encerclé la vallée du Panshir, Ahmad Massoud les qualifie de "propagande" et de "désinformation".
Je n'accepterai jamais une paix imposée dont le seul mérite serait d'apporter la stabilité
Ce week-end, un porte-parole du Front national de résistance (FNR), dont Ahmad Massoud est l'un des leaders, a indiqué à l'AFP que son mouvement était prêt à résister à toute agression des talibans, mais aussi à négocier avec ces derniers sur la formation d'un gouvernement inclusif.
"Parler est une chose. On peut parler. Dans toutes les guerres, on parle. Mais se rendre est une autre chose. Et je vous répète qu'il n'est pas question, pour mes commandants et moi, de nous rendre", déclare Ahmad Massoud, qui se décrit en "homme de paix" à Paris Match.
"Je n'accepterai jamais une paix imposée dont le seul mérite serait d'apporter la stabilité", répète-t-il.
"Je ne peux d'ailleurs pas oublier l'erreur historique de ceux à qui, il y a huit jours encore, à Kaboul, je demandais des armes. Ils me les ont refusées. Et ces armes, cette artillerie, ces hélicoptères, ces tanks de fabrication américaine sont aujourd'hui aux mains des talibans !", déplore-t-il.