Récompensée à la Mostra de Venise et aux Golden Globes pour ce rôle, Cate Blanchett est tout simplement phénoménale dans la peau de Lydia Tár, cheffe d’orchestre avant-gardiste et femme de pouvoir au bord de l’abîme.
Un concert de louanges
Maestra d’un grand orchestre symphonique allemand, Lydia Tár prépare un concerto très attendu de la cinquième symphonie de Gustav Mahler tandis que le lancement de son livre approche. Célébrée par ses pairs, elle se trouve au sommet de son art et de sa carrière. Pourtant, quelques fausses notes commencent à faire leur apparition dans son existence, qui menacent de la faire chuter de son piédestal…
"Tár", Cate Blanchett © Universal
L’art de la nuance
À 53 ans, Cate Blanchett est aujourd’hui, elle aussi, au sommet de son art. Mais rien ne semble en mesure de la faire chuter de son piédestal. Devant la caméra du réalisateur américain Todd Field (" In the Bedroom " avec Sissy Spacek, " Little Children " avec Kate Winslet), l’actrice australienne livre en effet une performance exceptionnelle dans un rôle riche et incroyablement nuancé, d’une grande complexité et d’une grande ambivalence.
Relations d’emprise, abus de pouvoir, cancel culture… L’intrigue labyrinthique de "Tár" fait écho à de nombreuses problématiques bien dans l’air du temps. Porté par une mise en scène d’une élégance sans faille, le film pose la question des limites du génie artistique et de la violence de la nature humaine.
Un exercice de style d’une formidable intelligence émotionnelle à voir absolument !
Tár
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