Un dialogue national au Tchad a "désigné" définitivement samedi le général Mahamat Idriss Déby Itno comme président d’une "transition" prolongée de deux ans vers des élections "transparentes", 18 mois après qu’il a pris le pouvoir à la tête d’une junte militaire.
Cette assemblée a été boycottée par une très grande partie de l’opposition politique et de la société civile qui dénoncent une "succession dynastique" au pouvoir, ainsi que par certains des plus puissants mouvements rebelles armés.
Elle a également entériné la possibilité pour Mahamat Idriss Déby de se présenter à la présidentielle à l’issue de la transition, en dépit d’une promesse contraire faite il y a 18 mois à la communauté internationale qui l’adoubait alors.
Le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS), ouvert laborieusement le 20 août après de multiples reports, s’est achevé samedi à N’Djamena devant une assistance fournie de civils et de militaires, par un discours du général Déby, 38 ans et cinq étoiles.
Le chef de l’Etat a promis notamment "une nouvelle phase de la transition" consacrée à "réaliser les délais prescrits pour le retour à l’ordre constitutionnel".