Subissez-vous des attaques aussi ?
"Bien sûr, vous savez que la Russie a déjà commis des cybercrimes avant la guerre, contre des services américains, européens et contre l’Ukraine. Mais la guerre dans le cyberespace est différente de la guerre sur le terrain. Là vous attaquez et vous défendez, dans le cyberespace on fait plutôt soit l’un soit l’autre. Il y a des cybergroupes impliqués dans la cyberdéfense, mais nous nous concentrons sur les attaques qui causent des dommages économiques."
Comment compareriez-vous votre IT Army aux forces russes dans ce domaine?
"C’est difficile de faire une comparaison. En Russie, ils essaient de cloner l’IT Army, mais la grande différence, c’est la motivation. Nous avons de nombreux volontaires qui veulent se battre pour leur pays et la fin de la guerre. Les Russes, eux, n’ont pas la même motivation. Ils pensent : ‘pourquoi on consacrerait notre temps personnel à attaquer des cibles ukrainiennes ?’. Evidemment, ils ont des groupes professionnels, je ne peux pas le nier, mais je ne peux pas vous dire l’ampleur des dégâts qu’ils causent."
En Russie, ils essaient de cloner l’IT Army, mais la grande différence, c’est la motivation.
Pensez-vous pouvoir faire la différence dans cette guerre ?
"Je ne me poserais pas la question de la valeur que j’apporte à ce combat. Évidemment, la bataille principale se joue sur la ligne de front. Les sanctions jouent beaucoup aussi. On essaie juste d’amplifier les effets économiques. Je ne prétends évidemment pas que nous fassions quelque chose d’énorme, que notre participation ait un impact important à elle seule, on est juste une pièce du puzzle."
On est juste une pièce du puzzle.